samedi 31 août 2013

Impact organisationnel du "cloud computing"

De l'architecture à la gouvernance

Alors que l'architecture d'entreprise commence tout juste à s'imposer au sein des directions informatiques des grandes entreprises, celle-ci voit, avec l'arrivée du "cloud computing", ses missions muter de façon fondamentale.
Historiquement fournisseur de services IT au sein de l'entreprise, les directions informatiques ont de plus en plus un rôle de garant du bon usage des ressources budgétaires IT en regard des objectifs stratégiques de l'entreprise. Avec l'arrivée des modèles SaaS, IaaS et autres composants du "cloud computing", il est désormais indispensable de prendre en compte dans les équations de ROI les hypothèses d'achat de prestations de services IT au même titre que ce qui est effectué dans d'autres domaines support (logistique par exemple). Autrement dit, pourquoi construire en interne ce que d'autres font mieux et depuis plus longtemps?

Avec l'arrivée du "cloud computing", le rôle de l'architecte d'entreprise ne se cantonne plus des lors à concevoir des solutions "in-house", mais également de comprendre au plus près le besoin utilisateur afin de sélectionner les meilleures alternatives du marché en termes d'offre de services, de plateforme ou même d'hébergement. Ce choix doit non seulement prendre en compte des besoins fonctionnels, mais également non fonctionnels: (disponibilité, performances, ergonomie, stabilité...) qui devront se traduire par l'établissement d'un SLA dont les termes devront être mesurables et potentiellement soumis à pénalités en cas de non respect.

De fournisseur de service support, l'architecte d'entreprise - tout en restant le garant des services rendus - se place par conséquent en tant que consommateur, voire acheteur et ne peut par conséquent faire l'impasse sur les aspects contractuels qui le lient à ses fournisseurs.

Par ailleurs, en tant que garant de la bonne allocation budgétaire des services IT, ils se doit de se pencher de près sur les ROI des services consommés afin de détecter les sources d'économie potentielles pour l'entreprise par une baisse de niveau de service requis (SLA moins onéreux) voire la remise en cause des fonctionnalités fournies lorsque celles-ci présentent un coût trop élevé vis-à-vis du gain métier escompté.

La notion de cloud computing allant de paire avec un modèle économique à coût récurrent pour l'entreprise, la notion de ROI devient critique. En effet, on considère généralement dans une approche "in-house", le modèle économique est essentiellement constitué des coûts d'acquisition et des couts de maintenance (de l'ordre de 15% du cout d'acquisition en annuel). Le modèle en "cloud computing" est pour sa part bien souvent linéaire dès le départ ce qui amène a un point d'équilibre (entre l'année 3 et 4 sur le diagramme ci- dessous) qu'il convient de connaître au plus tôt afin de négocier au mieux les coûts d'une solution SaaS ainsi que les conditions de sortie.

On le voit, au delà des connaissances techniques essentielles de l'architecte d'entreprise, l'apparition sur le marché d'offres de services à tous les niveaux de l'architecture amène ce dernier à se pencher sur des problématiques qui relevaient jusqu'alors plus de la gouvernance IT que du pur cadre technique.

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